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Montchat du XX° au XXI°siècle
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Montchat du XX° au XXI°siècle
  • Collecte de données socio-historiques sur le quartier de Montchat, depuis le début du XX°, ou l'Entre-2-Guerres à nos jours. attention les abonnements anonymes sont supprimés. Désolés pour les pub envahissantes depuis le covid…
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12 novembre 2020

S'Habiller Pendant la II°GM

✸Nous aurions dû entamer la commémoration du cours Dc-long lors des Journées du Patrimoine 20 avec diverses restitutions publiques que la désorganisation due à la crise sanitaire a grandement perturbé. Nous allons donc partager avec vous une partie de la collecte concernant les faits et souvenirs de la II°Guerre-Mondiale à Montchat au fil du temps...

s'habiller

°"Conséquence directe de l'occupation allemande et de l'arrêt des échanges commerciaux, la France connaît, dès 1941, une période de pénurie qui va déboucher sur la mise en circulation de cartes de rationnement. La première carte, mise en place le 1er juillet 1941, concerne les produits textiles. La seconde, un mois plus tard, s'intéresse au tabac. L'alimentation suivra. Dès la fin 41, tous les biens de consommation ne pourront être acquis qu'en échange de tickets attribués aux citoyens en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent (de E, les nouveaux-nés, à V, les vieillards, sans oublier les jeunes, J, ni les adultes, A...). Il faut préciser que ces tickets n'exonéraient pas les citoyens de payer les produits en espèces sonnantes et trébuchantes. Leur généralisation visait à une répartition équitable des produits entre tous. Ce fut une période faste qui débuta pour certaines familles : elles firent en effet fortune par la pratique du marché noir. Le rationnement alimentaire prendra fin courant 1949." Patrick Pognant nov 2000

Capture d’écran 2020-10-26 à 16
réponse du forum cité sur la II°GM

°extraits de Chaussagne, Histoire & Souvenirs de Henri Auvergne éd 2001
La «situation (…) se transforma radicalement en novembre 1942, date à laquelle les armées allemandes occupent la zone dite “libre” dont nous faisions partie. pp31    Nous nous sommes retrouvés dans un contexte de guerre. Les forces occupantes sont largement implantées à Lyon et un cantonnement est installé dans les locaux de la Buire.
» [derrière l'arsenal, Montée des Sables ou route de Grenoble, alias avenue Rockefeller]. «Rapidement, l’approvisionnement général devenait très insuffisant. Les restrictions touchent tous les domaines de la consommation : alimentation, habillement, chaussures, électricité, charbon, essence, tabac, matériels divers…» pp33 

 

Cette semaine la question est : comment s'habillait-on ? 

c'est à dire Comment faisait-on pour s'habiller ?
La réponse d'une personne ayant vécu la guerre à Montchat est très simple : "avec ce qu'on trouvait !" "Si vous aviez de l'argent, vous trouviez à acheter au prix fort du marché noir, si vous n'aviez pas d'argent, avec ce qu'on vous donnait !" [ou ce que vous récupériez].
Le tissu manquait ou il n'était pas de qualité : une dame de la France profonde répond "le tissu, on aurait dit du bois"…
Pour les chaussures, il n'y avait pas de cuir, pas de caoutchouc… On fit des semelles en bois…
Il y avait une grande différence entre les zones, les secteurs (urbains ou ruraux). 

°Et comme nous sommes en France, la question suivante est : quelle était le style ou les styles ?
*les vêtements
Une exposition au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon a proposé des réponses (CHRD).
Notez qu'entre "s'habiller" à Paris ou "en Provinces" amènent autant de différences qu'entre les zones citées ci-dessus.

IIGM cost fe BLCIIGM cost fe-rideaux chrd

Voici ce qui a été trouvé sur la mode de l'époque : Lyon en 1942 extrait d'un film de F5 
femme à Bellecour   IIGM 1942 ly F5 11'06     IIGM 1942 ly F5 11'06 femme et hommes devant le café de la Paix, à la mi-saison 

IIGM 1942 ly F5 11'06 foule rue de la Ré en hiverIIGM 1942 ly F5 11'06 passants attendant le tramway à la Guillotière, p-ê en hiver

IIGM cost presq BLC rue de la Ré à une autre saison

mtchat hts 1940 famille cost bellevue serge
famille de Montchat en 1940 ©collection privée

On rafistolait, on recoupait, réemployait, ajustait, mixait…

IIGM cost fe ho  IIGM cost fe ete
photo trouvées sur internet pour cette période

IIGM cot fe patrons CHRD
d'autres modèles en cliquant sur le lien

IIGM cost enfts-fe patron
d'autres modèles en cliquant sur le lien 

 

*et les chapeaux ?
certains sont déjà apparus sur les photo précédentes, en voici un autre 

Capture d’écran 2020-11-27 à 14
une future Montchatoise en 1943, dans la Haute-Loire ©collection privée AP

 

*se chausser

IIGM chaussures ete fe   IIGM chaussures ho

IIGM chaussures1 musee

IIGM chaussures2
extrait des collections du Musée de la Chaussure

 

*On note que les vêtements hommes sont très sobres tant dans leurs formes que les couleurs (que l'on devine), Par contre les femmes marquent quelque fantaisie par les accessoires (chapeau, sac, étole), et à la belle saison, les couleurs claires perdurent. L'hiver, hommes et femmes portent des manteaux/pardessus sombres. Dans les témoignages recueillis, ce qui domine là encore c'est "on se débrouillait comme on pouvait…"

 

➤si vous avez des reliques de cette époque : photographiez-nous les svp !

 

 

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Commentaires
M
La chose qui m'interpelle tout de suite : Les chaussures avec les semelles en bois : Quand j'étais gosse ( je suis née en 1956), un été, il y a eu la mode des claquettes avec la semelle en bois : J'en ai voulu, comme mes copines mais ma mère a catégoriquement refusé, ayant de trop mauvais souvenir de ces fameuses semelles en bois.<br /> <br /> Pour s'habiller pendant ces années 40, on voit qu'on se débrouillait pour "tirer quelque chose de pas grand chose". Aujourd'hui,les dressings sont pleins, on achète des pantalons déchirés, à pièces... Mais rien à première vue pour s'abiller comme dans les années 40. Aussi, serait-il possible de mettre ne contact les personnes motivées pour jouer le jeu pendant l'évènement : Si nous pouvions en parler ensemble : Moi, j'ai ça, moi, je sais faire ça, moi je sais où trouver ce qu'il faut, etc ... cela nous aiderait. On passerait sûrement de bons moments et on ferait de chouettes rencontres dans le quartier.
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