Occupation de Lyon : II°Guerre-Mondiale

 ✸En préparation à la commémoration 2021 du cours Docteur Jean Long avec des acteurs du quartier : voici quelques repères lyonnais de la période.

 Lyon, 1942, 1943

*Occupation :le 11 Novembre 1942, les Allemands envahissent la zone sud et mettent en place la “région militaire France-Sud”, “Heeresgebiet Südfrankreich” et s'installent en ville avec leur état-major. 

•Fin 1942, la Résistance est très active à Lyon. Les groupes, comme les journaux, y sont nombreux et représentent toutes les tendances politiques ou intellectuelles.

•Janvier 1943. Création de la Milice, bras armé de la frange la plus dure du Régime de Vichy. Elle deviendra rapidement l'auxiliaire principal des Allemands dans la chasse aux résistants et aux juifs. A Lyon Paul Touvier est le chef régional du service de renseignement couvrant dix départements. Aux côtés de la Milice se trouvent de nombreux auxiliaires issus pour le plus grand nombre du Parti Populaire Français (PPF), regroupés dans le “Mouvement National Anti-Terroriste” dirigé par Francis André, dit “Gueule Tordue”.

•Février 1943, Klaus Barbie est nommé chef de la Gestapo à Lyon. Sa 1^ere action est d’organiser la rafle de la rue Ste-Catherine : 86 juifs réfugiés pour la plupart, sont arrêtés, déportés et exterminés à Auschwitz.

•Lyon concentre également trois services d'occupation : un tribunal militaire (Kriegsgericht), le renseignement militaire (Abwehrdienst) et la gendarmerie de campagne (Feldgendarmerie).

•Février 1943: création du Service de Travail Obligatoire (STO). Tous les hommes de 20 ans doivent partir travailler en Allemagne pour faire tourner l’industrie de guerre allemande. Le département du Rhône ne fournit qu’un dixième des travailleurs attendus. Beaucoup de jeunes hommes rejoignent les maquis de l'Ain ou du Dauphiné. Encadrer ces réfractaires est un nouveau défi pour les Mouvements de Résistance.

•27 mai 1943 : 1^ere réunion à Paris du Conseil National de la Résistance, sous la présidence de J. Moulin

•21 juin 1943 : arrestation de Jean Moulin à Caluire. Il décèdera le 8 juillet dans le train qui l’emmène en déportation en Allemagne.

•Durant les années 1943 et 1944, de nombreuses familles envoient leurs enfants loin de la ville, pour échapper aux bombardements et être nourris plus facilement.

•23 octobre 1943 : assassinat du Dr Jean Long. Il est arrêté à son domicile par un commando collaborationniste du MNAT de Francis André. Son corps mutilé est retrouvé à Feyzin. Quatre autres assassinats sont attribués à ce groupe : Antonin Jutard (17 novembre 43), Ambroise Courtois (7 janvier 44) et le Sénateur Joseph Serlin (8 janvier 44), puis Jeanne Chenavard (29 juin 44). 

•la lutte devient féroce les Nazis et les Collaborateurs d’un côté et les Mouvements de Résistance de l’autre. Les attentats ou sabotages sont fréquents en 1943 et 1944. En février 1944, la Milice assiège le maquis des Glières, en Haute-Savoie, finalement pris d’assaut par les troupes allemandes.

•26 mai 1944 : bombardement de Lyon et des principaux nœuds ferroviaires de la région (St-Etienne, Givors, Chambéry, Lyon).Les avions alliés restent en haute altitude et utilise la technique du “tapis de bombes”, peu précise et très meurtrière. Bilan sur l’agglomération : 717 morts, 1929 blessés et plus de 25 000 sinistrés, principalement sur les communes de St-Fons et Vénissieux où étaient visées les infrastructures industrielles et ferroviaires.

•6 juin 1944 : C’est le D-Day, le débarquement allié en Normandie ouvre la bataille de France. •à partir du 15 août 1944 : débarquement allié dans le Sud-Est.

•17 juin 1944 : rue Viala, l’imprimerie des Mouvements de Résistance est assiégée et saccagée par 150 miliciens. André Bollier, qui coordonnait l’impression de la presse clandestine, notamment Combat, est tué dans l’assaut.

Bernadette Angleraud, Didier Bouillot, Yannick Bourbon et wikipedia