Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Montchat du XX° au XXI°siècle
Montchat du XX° au XXI°siècle
Publicité
Montchat du XX° au XXI°siècle
  • Collecte de données socio-historiques sur le quartier de Montchat, depuis le début du XX°, ou l'Entre-2-Guerres à nos jours. attention les abonnements anonymes sont supprimés. Désolés pour les pub envahissantes depuis le covid…
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 62 979
Archives
Newsletter
28 septembre 2021

de Part et d'Autre dans la Vie Pendant l'Occupation

commemo bando 0821

✸À Montchat, cette année, une série de manifestations conduit les habitants et les amateurs d'histoire, des Journées du Patrimoine (17/18 septembre) à l'hommage à Jean Long, du 23 octobre : résistant assassiné il y a 78 ans. Le cours Henri a pris le nom de cours Docteur Long en avril 1945.

Cette commémoration inspire des habitants du quartier, qui réagissent à leur manière :
voici quelques informations historiques recueillis par Nicole, qui complètent la synthèse de la II°Guerre-Mondiale publiée fin août 21.

 

*LA MILICE 

Dans le climat de guerre civile de l’automne 1943, le meurtre due Dr Long a un but précis : il faut dissuader la Résistance d’exécuter des collabo en montrant clairement que pour chaque collabo abattu, un notable favorable à la Résistance sera tué !

Naissance d’une nouvelle chevalerie à l’occasion de l’inauguration de nouveaux locaux miliciens.
Le chef régional de la Milice Lecusan déclare : «Nous avons eu 24 miliciens dans la région tués par les terroristes, mais maintenant on ne tue plus impunément : nous avons tué plus de 24 et personne ne peut rien nous dire ! Et ce n’est qu’un timide commencement !»

(cf à l’enseigne du gamma )

Curieuse coïncidence ! La milice s’est installée dans le Hall du Progrès, rue de la République à Lyon et l’inauguration officielle a eu lieu le 23/10/1943.

Capture d’écran 2021-09-26 à 18

 

*LA PRISON MONTLUC : «de l’Enfer à l’Enfer»

Le Fort Montluc est situé dans le 3ème arrondissement de Lyon, près de l’ex-Manufacture des Tabacs, en bordure de la voie ferrée [Part-Dieu/Guillotière].
Construit au XIXème siècle, cet établissement militaire aménagé en prison voisinait avec le Tribunal Militaire de la XIVème Région de 1940 à 1942.
Il commença à servir de prison pour les patriotes condamnés par les tribunaux de Vichy .
Après l’invasion de la zone-Sud en Novembre 1942, les Allemands ont remis en service cette vieille prison militaire.
Juifs et Résistants étaient logés dans cette antichambre de l’enfer, de la mort, de la torture très souvent.
669 de ceux qui étaient internés furent conduits, du 8 Avril au 20 Août 1944, en 33 lieux différents pour y être massacrés .
D’autres déportés, n’eurent pas la chance d’être parmi ceux qui, le 24 Août 1944, furent libérés du Fort Montluc !

Capture d’écran 2021-09-26 à 18

 

*LA FABRIQUE DES FAUX PAPIERS

Chaque mouvement de Résistance se dote à partir de 1942, d’un service des faux papiers, vital pour la sécurité des agents !

Le dispositif s’appuie sur toute une sphère de complicités dans l’administration :
-commissaires de police
-employés de mairie
-employés de préfecture.

À partir de 1942 le Noyautage des Administrations Publiques (N.A.P.) mis en place par la Résistance permet de tirer pleinement parti des complicités existant dans l’administration.

La panoplie va des cartes d’identité aux autorisations de circuler, en passant par les certificats de démobilisation, les cartes d’alimentation, de textile ou de tabac… les laissez-passer et les certificats d’employeurs .

L’ensemble est validé par des tampons volés, des estampilles ou des signatures contrefaites.

L’activité des faussaires se développe graduellement jusqu’à atteindre des sommets d’organisation ; leurs mains expertes fournissent des sortes de "kits" prêts à l’emploi !

Capture d’écran 2021-09-26 à 18

 

 

*LES GROUPES FRANCS

Tous les mouvements de Résistance ont leurs groupes francs, appellation qui désigne des groupes armés , des commandos opérant dans l’action directe, immédiate, ponctuelle .

L’idée des groupes francs apparaît avec Jacques Renouvin à Montpellier en Novembre 1941 dans le cadre du mouvement "Liberté".

Le recrutement se fait essentiellement chez des hommes jeunes et sportifs. Ce sont des petits groupes mobiles et rapides. Leur action commence par :
-le collage de tracts,
-l’inscription de symboles de la Résistance sur les murs et monuments, 
-la lacération des affiches collaborationnistes,
-parfois l’attaque des vitrines de commerçants pro-vichystes,
-parfois l’attaque des organes de presse qui oeuvrent avec l’ennemi.

Plus tard, de concert avec la répression qui s’accentue, l’action directe passe par :
-les attentats contre l’occupant et ses intérêts
-les sabotages
-les exécutions de certains "collabo".

L’objectif est de faire naître la peur chez l’occupant, l’intimider, lui montrer qu’il est en insécurité.

Les groupes francs participent aussi à des évasions, telle celle spectaculaire, de Raymond Aubrac à Lyon le 21 Octobre 1943.

 pour en savoir plus < groupe franc Marseille > Persée

 

*RÉSISTER

« Résister c’est accepter de vivre dans l’illégalité et apprendre en conséquence à déjouer de multiples dangers.»

Le Résistant est habité par une inquiétude permanente de se faire remarquer, d’être suivi ou dénoncé.

Un éventail de dispositifs l’en préserve, qu’il lui appartient d’apprivoiser pour se soustraire aux risques :
-le cloisonnement de l’information est la première des règles !

S’y ajoutent
-l’utilisation de codes pour communiquer, 
-le renouvellement des adresses, des lieux de réunions, des boîtes aux lettres où déposer les messages.

Le mode opératoire est commun à la plupart : sous une fausse identité le Résistant se fond dans l’anonymat, organisant ses rendez-vous dans des lieux anodins (cafés, églises, librairies, places publiques, terminus de tramway).

Il sait que les jeunes gens, les femmes, sont une couverture idéale pour ne pas éveiller les soupçons.

Il s’assure de relais dévoués pour trouver un logis lors de ses déplacements, l’hôtel étant à proscrire à cause des contrôles policiers .

Il est averti qu’il ne doit pas avoir d’adresse ou de nom sur lui, qu’il lui faut prévenir le plus de gens possible en cas de « coup de filet », afin de limiter les dégâts .

RÉSISTER c’est aussi porter aide et assistance aux personnes menacées et pourchassées, affirmant ainsi sans consigne particulière sa désobéissance à une loi ou à un ordre contraires à sa conscience .

 

source : Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation

Capture d’écran 2021-09-26 à 18
d
ans la cour de l'avenue Berthelot

 

 commemo bando ht 0821

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Il y a eu aussi Lily qui était aussi enfant…
Répondre
K
Je pense être le dernier patient du Docteur LONG... En effet, en octobre 1943, à l'âge de 10 ans, mes parents (rue amiral Courbet) appellent le docteur Long, médecin de famille, qui a décelé une rougeole. Je le revois encore, dans l'encoignure de la porte de la chambre, dire à mes parents :"Demain, il pourra jouer au foot !! Et la milice l'attendait devant son domicile du cours Henri pour la suite que l'on sait !!!
Répondre
Publicité