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Montchat du XX° au XXI°siècle
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Montchat du XX° au XXI°siècle
  • Collecte de données socio-historiques sur le quartier de Montchat, depuis le début du XX°, ou l'Entre-2-Guerres à nos jours. attention les abonnements anonymes sont supprimés. Désolés pour les pub envahissantes depuis le covid…
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15 octobre 2020

Mémoires d'Enfants de la II°Guerre-Mondiale

✸Nous aurions dû entamer la commémoration du cours Dc-long lors des Journées du Patrimoine avec diverses restitutions publiques que la désorganisation due à la crise sanitaire a grandement perturbé. Nous allons donc partager avec vous une partie de la collecte concernant les faits et souvenirs de la II°Guerre-Mondiale à Montchat au fil du temps...

cette semaine : des souvenirs d'enfants

Georgette P. (née en 1933) :
*«Dans l’appartement, nous avions ordre, comme tous les habitants de masquer les vitres avec du papier noir, afin que les lumières des logements ne se voient pas à l’extérieur. Il y avait des groupes de Défense Passive qui contrôlaient les citoyens : ils les sifflaient pour leur signaler l’infraction. »
*«Dans les caves, on avait fait tomber les cloisons pour aménager une salle afin de se rassembler lors des alertes.  »

Capture d’écran 2020-10-02 à 15   Capture d’écran 2020-10-02 à 15
ce ne sont pas des photo d'époque, elles donnent seulement l'idée de ce qu'était un abri… ici une porte d'obstruction d'un abri dans une cave de Montchat

Évelyne V. (née en 1938?) :
*«Il y avait des abris à différents endroits du quartier. Les plus connus sont ceux du jardin de l’église que la mairie n’a pas voulu mettre en valeur, alors que ceux du bd des États-Unis dans le 8° l’ont été.
Il y a en avait aussi dans l’immeuble du 43 cours Henri.
Nous nous allions au 50, dans l’ancien café qui est occupé par le restaurant italien. Derrière, il y avait une cour ou un terrain qui allait jusqu’à l’avenue du Château. Là il y avait un abri. 
Souvent les gens restaient dans la cour en attendant [de voir venir]. J’avais peur.» 

*«Je me souviens des alertes : c’était terrifiant. Nous courions vers les abris où il fallait attendre. J’avais très peur. À la fin de la guerre j’avais 6 ans. » Rose qui habitait rue F.Buisson à l’époque.

Colette M. (née en 1930) :
*«Quand les familles le pouvaient, les enfants étaient envoyés à la campagne, moi j’étais à Thizy et j’avais à manger.»

IIGM cost enfts colette

M.Françoise B. :
*«À l'époque de ma naissance, en 1943, mon père habitait avec ma mère dans le cabinet dentaire, mais avant cela, il avait passé plusieurs années prisonnier dans l'Oflag XVII A
Je me souviens m'être trouvée un jour dans la cave du 106 [cours Henri], après que la sirène ait retenti....»

 

 

extraits de Chaussagne, Histoire & Souvenirs de Henri Auvergne 2001
*Des abris refuges avaient été aménagés dans les sous-sols des immeubles : ils étaient signalés par une plaque émaillée rouge. Les habitant du Clos se rendaient vers les HBM, rue Montaigne, dont les abris avaient été renforcés par des madriers enduits de produit à base de goudron.
*Des sirènes, qui existent encore de nos jours, signalaient le début et la fin de alertes aériennes. Celles-ci avaient généralement lieu la nuit et tout le quartier se retrouvaient dans les abris, pour une durée variable, à discuter dans une odeur caractéristique de goudron. Il est arrivé de subir deux alertes dans une même nuit.pp29

*Quelques résidents avaient fait preuve d’initiative en creusant dans leur jardin, un abri familial dont l’efficacité restait à démontrer.

*Au Clos Chaussagne, comme dans d’autres secteurs, une unité de “Défense Passive” était chargée de veiller au respect des consignes de sécurité, pendant les alertes. Elle était constituée de quelques résidents bénévoles, tout fiers d’arborer un casque militaire, le masque à gaz et le brassard rouge DP »

*Une batterie de canons anti-aériens (DCA) avait été installée dans le pré… Les tirs résonnaient très fortement dans le clos et les éclats d’obus retombaient sur les toitures des maisons, avec un bruit métallique. Il était très dangereux de rester dehors en ces moments. 

*Les hommes de la Défense Passive étaient souvent des réformés, des anciens de la 1°Guerre-Mondiale, qui se donnaient de l'importance et ajoutaient à la surveillance de la population.

Défense passive, M
don d'un lecteur : reconnaissez-vous le lieu ?

Si vous connaissez des personnes qui ont des souvenirs de cette période : contactez nous svp !

 

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Commentaires
J
Entrée de l’Ecole Publique Condorcet au 6 rue Alfred de Musset ( côté Ecole de Garçons).’
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