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Montchat du XX° au XXI°siècle
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Montchat du XX° au XXI°siècle
  • Collecte de données socio-historiques sur le quartier de Montchat, depuis le début du XX°, ou l'Entre-2-Guerres à nos jours. attention les abonnements anonymes sont supprimés. Désolés pour les pub envahissantes depuis le covid…
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2 septembre 2023

Domaine de Montchat : Propriétaires-2

✵Deux domaines occupaient la grande partie du territoire du quartier actuel : celui de Grange-Blanche et celui de Montchat.
Dans la revue de la Société d'Études historiques de la Rive-Gauche du Rhône, Georges Bazin avait retracé la suite de propriétaires au fil des siècles, en fonction des traces écrites trouvées à cette époque. Nous en avons tiré un schéma, présenté lors des animations du quartier, et nous l'avons actualisé jusqu'à notre époque… 

Château de Montchat (2°partie)

Georges BAZIN

 *Au moment des premiers troubles révolutionnaires, Mathieu BONAND, [époux de Louise BESSON] vint habiter rue ste-Monique (rue Grobon), à l’angle de la rue des Augustins, un appartement qu’il louait 300£ par an. Dans cette même maison, habitait une jeune orpheline, Claudia Merle, dont les parents étaient originaires de Chassagny, près de Givors. Touché par les charmes de la jeune fille, Luc Bonand demanda et obtint sa main… il avait alors 59 ans.

*Le mariage eut lieu le 24 juin 1793, le contrat avait été reçu par maître Detours. Ce fut en pleine Terreur, le 6 nivôse An-II/[26/12/1793] que vint au monde leur fille Antoinette [6 mois après le mariage], qui fut baptisée en cachette. Son acte de naissance fut rédigé en présence du citoyen J.B.Durand, tambour-major du 5°bataillon de l’Armée Révolutionnaire, caserne du Bon-Pasteur, et de la citoyenne Antoinette Brouillat, femme Chambeau, cordonnier, rue du Plâtre, qui servirent de témoins.
[…] les biens de Luc Bonand furent mis sous séquestre et Montchat confié à un gardien.

Le 9 thermidor arriva et fit place à Lyon à une réaction violente contre tous ceux qui avaient participé aux crimes de la Terreur. On raconte qu’une bande de jeunes gens vinrent de Lyon à Montchat pour se saisir du gardien. Ce dernier pourchassé jusque sur les toits du château, fut abattu d’un coup de fusil.

mtchal MF XIX mais-forte hp ferme gp chato
gravure du château de Montchat et ses alentours au début du XIX°siècle

Luc Bonand rentra en possession de ses biens dont il jouit jusqu’à sa mort, survenue le ✝︎ 8 ventôse An-X  [✝︎27/02/1802].
Depuis 1796, il était venu se fixer place des Carmes.
Dans la même maison, habitait Jean-Henri 
VITTON, qui pendant le siège de Lyon, avait été commandant en second du Bataillon de la rue Terraille, revenu depuis peu de l’émigration. Son fils aîné, Henri, alors âgé de 18 ans, épousait quelques années plus tard, le 8 janvier 1811, Antoinette BONAND, qui n’avait que 17 ans.

Antoinette_Bonand     Henri_Vitton

 

*Henri VITTON, né en 1793, était le fils de Camille-Jean-Henri VITTON (1762/✝︎1862) et de Pierrette Cotte (1764/✝︎1842) […] Par son mariage Antoinette Bonand (6 nivôse an-II [26 décembre 1793]/✝︎17 décembre 1828) porta [le domaine de] Montchat à Henri Vitton. Ce dernier ne tarda pas à prendre une place prépondérante parmi ses concitoyens ; il fut, par ordonnance royale du 4 juillet 1822, nommé maire de la Guillotière, et nommé de nouveau en 1826.

C’est à lui que l’on doit la création du quartier des Brotteaux, du cours Bourbon (actuel cours de la Liberté), et du cours [Morand qui porte aujourd’hui le nom de cours] Vitton, en hommage de reconnaissance. 

Révoqué de ses fonctions en 1830 [à la chute du roi Charles-X], il retourna à sa vie privée…
Provoqué en duel par Hippolyte Clerc, conseiller municipal, il fut mortellement blessé le ✝︎6 janvier 1834, sous une des arches du pont de la Guillotière
 [comblée par le rattachement de l’Île de Bèchevelin à la berge en 1857]

*Il laissait une fille, Louise-Françoise née le 14 janvier 1812 à la Guillotière, mariée le 14 mai 1831 avec Jean-Louis-François RICHARD (né le 30 brumaire an-XIII [21 novembre 1804]/✝︎22 février 1874), négociant né à st-Chamond, maire du 3°arrondissement de 1857 à 1869, chevalier de la légion d’honneur. 

Par leur union, ils fondèrent la famille RICHARD-VITTON.

Louise-Françoise_Richard-Vitton     Jean Louis Richard-Vitton

Le père de Louis-François, Charles-François Richard (1772/✝︎1851), fait le siège de Toulon en 1793 ; sa mère est Marie-Antoinette Chambovet ; le père de celle-ci Jean-Louis Richard (1741/✝︎1812) est sénateur d’Empire en 1802.

aml cadast mtchat 1913-1919 240-273 w1_Richard-Vitton + Mouterde-5000
extrait du cadastre 1913/19 reconstituant la succession des Richard-Vitton, (©Association Jardins de Montchat) 

Le 27 octobre 1858, Louis-François Richard-Vitton écrivait à l’administration de la ville de Lyon que « procédant à un morcellement d’une partie de ses biens, il offrait la cession gratuite du sol des rues et des places, en vue de la création d’un nouveau quartier. » [à charge de la ville de les viabiliser + et en dénommant lui-même les dites rues…]

[Le lotissement de] Montchat venait de naître sur les anciennes terres du château, il devait par la suite prendre l’extension que l’on connaît et attire des habitants avides de tranquillité et de bon air.

De leur union, ils eurent cinq enfants :
-Charles (1832/✝︎1887) marié à Julie Laforest ; 
-Henri-Constant (1834/✝︎1899) marié à Amélie Kœnig ;
-Julien-Émile (1838/✝︎1919) marié à Louise Vacheron ;
-Louis-Marie (1842/✝︎1907) marié à Marie Trouchet ; 
-Marie-Charles-Camille (1845/✝︎1899) marié à Antoinette Gontard.

Louise-Françoise Richard-Vitton mourut le ✝︎4 janvier 1890, à Montchat. [survivant 39 ans après son mari – où est-elle enterrée ?].

*Le château passa [en 1883?], ensuite à Louis-Marie RICHARD-VITTON (1842/✝︎1907) qui avait épousé Marie Trouchet (1849/✝︎1915) le 26 décembre 1867. [Elle est la fille d’Aimé Trouchet officier de cavalerie, ancien lieutenant-garde des rois Louis-XVIII et Charles-X. Ils ont 7 enfants]  

*Enfin leur fils Louis-Jean-Marie RICHARD-VITTON (1868/✝︎1932) [en fut l’héritier]. Il se maria le 29 octobre 1898 à Marthe Girodon (1875/1✝︎939) et eurent neuf enfants dont Marc et Octave Richard-Vitton, membres de la société Rive-Gauche.

SRGRh n°17 juin 1966
la suite dans le prochain billet

 

☞Si cela vous intéresse, que vous ayez des informations ou que vous en vouliez : rencontrons-nous
lors d'
Un Petit Air de Fête
 les 2-3 septembre 2023 après-midi, 
sur la place du Château…
 

CPM aff 23*

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Commentaires
R
Bonjour, Merci pour ces biographies.<br /> <br /> <br /> <br /> 1-"Au moment des premiers troubles révolutionnaires, Mathieu BONAND, [époux de Louise BESSON vinrent] habiter rue ste-Monique"<br /> <br /> Confusion ce n'est pas Mathieu : Louise Besson (1708-1782 à Saint-Genis-Terrenoire devenu Genilac), Mathieu Bonand (1692-1771).<br /> <br /> 2-"un appartement qu’il louait 300£ par an"<br /> <br /> Quel est la source s'il vous plait?<br /> <br /> 3-"Touché par les charmes de la jeune fille, Luc Bonand demanda et obtint sa main… il avait alors 59 ans." <br /> <br /> Elle a 27 ans et est orpheline. A qui demander sa main? Il se marie car elle attend une enfant, Antoinette Bonand qui naitra 6 mois plus tard le 1793.12.24. *acte de Naissance à Lyon.<br /> <br /> 4-"le 6 nivôse An-II", "8 ventôse, An-X"<br /> <br /> S'il vous plait, traduisez en grégorien grâce au convertisseur : <br /> <br /> http://www.poissons52.fr/histoire/revolution1789/calendrier_v.php<br /> <br /> 5-"baptisée en cachette", "du gardien. Ce dernier pourchassé jusque sur les toits du château, fut abattu d’un coup de fusil."<br /> <br /> Quel sont les sources s'il vous plait?<br /> <br /> 6-"commandant en second du Bataillon de la rue Terraille"<br /> <br /> On le trouve aussi, par exemple, chef du bataillon de Washington, caserné à l'évêché pour fournir les postes de St Irénée. *L'insurrection de Lyon en 1793 : le siège p 504.<br /> <br /> 7-"C’est à lui que l’on doit la création du quartier des Brotteaux, du cours Bourbon (actuel cours de la Liberté), et du cours [Morand qui porte aujourd’hui le nom de cours] Vitton"<br /> <br /> La création des Brotteaux est plutôt du à Morand qui fit le.pont, traça le cours Morand donnant naissance à cette partie de la Guillotière. Si la difficile création du cours Bourbon (de la Liberté) à bien été orchestré, jour après jour, par Henri Vitton, maire de la Guillotière, il agissait sous les ordres du préfet René de Brosses (1772-1834). Quant au cours Vitton, Henri n'a fait que décider de paver cette "grande rue des Charpennes" et négocier le financement avec les communes de Villeurbanne et de Vaulx en Velin. *Délibérations du conseil municipal.<br /> <br /> 8-"mortellement blessé le ✝︎6 janvier 1834"<br /> <br /> Il décède quelques minutes plus tard "dans le prè du sieur Bourdin à la petite mouche, à la Guillotière." *acte de décès.<br /> <br /> 9-" Charles-François Richard (1772/✝︎1851), fait le siège de Toulon en 1793"<br /> <br /> L'histoire est piquante : A 21 ans, il s’enrôle, comme volontaire, avec les gardes nationales de Saint-Etienne dans l'armée départementale de Rhône-et-Loire créée par les insurgés lyonnais début 1793.07 et vient participer à la défense de la ville de Lyon, assiégée par les armées de la Convention. Le 1793.08.28, son unité est décimée hors des murs. Incapable de rejoindre Lyon, il se cache à Bourg Argental, sa ville natale, puis part s'enrôler en 1793.09 dans le 4e bataillon des volontaires de l'Ardèche, commandé par Suchet, comme le lui oblige la loi de réquisition du 1793.08.08. Il va participer, comme officier garde-magasin, à la pacification armée des insurrections fédéralistes, d'abord à Toulon, puis lors du saccage sanglant de Bédoin, puis à Marseille, et enfin participer comme lieutenant à la campagne d'Italie. Il est libéré, exsangue, le 1796.04.28. Son propre père l'a rejoint à 50 ans et s'etait enrôler à Marseille dans le même régiment pour 18 mois. Ces engagement les préservèrent d’être porté sur la liste des émigrés. <br /> <br /> *http://forezhistoire.free.fr/armee-departementale.html, *Biographie de Mr Charles François RICHARD CHAMBOVET par Alain Rivory 2013, *Les volontaires de l'Ardèche (1792-1793) par Henry Vaschalde 1896.<br /> <br /> 10-" le père de celle-ci Jean-Louis Richard (1741/✝︎1812) est sénateur d’Empire en 1802'<br /> <br /> Le père de CELUI CI.<br /> <br /> Greffier en chef du bailliage, puis syndic de Bourg-Argental en 1787, député du Forez aux Etats généraux en 1789, plus tard membre du Conseil des Anciens, puis du Corps législatif et enfin du Sénat. *https://archive.org/details/HistoireDeLaRubanerieEtDesIndustri/page/n717/mode/2up<br /> <br /> 11-"Louise-Françoise Richard-Vitton mourut le ✝︎4 janvier 1890, à Montchat. [survivant 39 ans après son mari – où est-elle enterrée ?]."<br /> <br /> Dans le tombeau de la famille Richard Vitton !<br /> <br /> https://photos.app.goo.gl/GxGcQ9m6RF2yVK5n6<br /> <br /> https://photos.app.goo.gl/XLQfR7VBTCRmysag8<br /> <br /> 12-"Le château passa [quand?], ensuite à Louis-Marie RICHARD-VITTON (1842/✝︎1907)"<br /> <br /> Peut être serait il intéressant de dire qui y habita.<br /> <br /> Par exemple peu après le décès de sa femme Antoinette Bonand en 1828, et de l'arrêt de ses fonctions de maire de a Guillotière en 1830, Henri Vitton décide enfin de vivre au Château avec sa fille. C'est là qu'il la marie en 1831 jusqu'à sa mort en 1834. Auparavant, le château n'était plus guère habité depuis 1792 !<br /> <br /> Le couple Jean Louis Richard et Louise Françoise Vitton partent vivre à Saint Chamont, dès leur mariage, en 1831, y ont 4 fils, jusqu'en 1844. Ils s'installe ensuite à Lyon ... 9 cours des Brosses (Gambetta). Ce n'est que vers 1850 qu'ils vont habiter avec leur 5 enfant à Montchat.<br /> <br /> *actes de naissance des 5 enfants, *Jean Louis Richard nommé adjoint au maire de la Guillotière en 1851 : Le Courrier français 1851.03.08 p.3.<br /> <br /> 13-"Aimé Trouchet officier de cavalerie, ancien lieutenant-garde des rois Louis-XVIII et Charles-X"<br /> <br /> L'histoire de Aimé Elie Etienne TROUCHET 1795 Livourne-1878 Marseille) est rocambolesque.<br /> <br /> Son père François Marie Thérèse TROUCHET (1752 Marseille-1827 Hyères) fuit la répression de l’insurrection fédéraliste de Marseille par les armées conventionnelles qui comptent les pères et grand pères de Jean Louis Richard !<br /> <br /> Il fuit en Italie. En 1815 il part s'installer à l'Ile Maurice avec tous ses enfants sauf François Marie Thérèse TROUCHET qui prèfère une carrière militaire comme garde du corps de Louis XVIII puis Charles X : une petite armée d’élite au service du souverain passant de 500 à un peu plus de 300 hommes, composée des représentants des familles traditionnellement dévouées à la maison de Bourbon, issues de la noblesse d’Ancien Régime presque exclusivement. La garde royale est licenciée en 1830 avec le changement dynastique.<br /> <br /> Aimé Trouchet part alors rejoindre sa famille à l'Ile Maurice, où il se marie en 1832 et fonde une famille de 7 enfants.<br /> <br /> Il revient comme rentier en 1854 et mariera sa dernière fille qui vient d'avoir 18 ans en 1867, le lendemain de Noël, avec Louis Richard, installé depuis peu à Marseille comme négociant.<br /> <br /> Le couple Richard-Trouchet va vivre avec ces parents, 51 rue saint Savournin, et y avoir ses 1ers enfant. Il ne reviennent à Lyon que vers 1880 où ils vivent 30 cours Eugénie.<br /> <br /> *acte naissance de Aimé Elie Etienne TROUCHET (fils de François Marie Thérèse TROUCHET) à Livourne (Italie) en 1795, *Indicateur marseillais 1867-1871, *acte de décès de Charles Richard.<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que ces détails et petites corrections rendront plus vivante la lecture de ces généalogies.
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