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Montchat du XX° au XXI°siècle
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Montchat du XX° au XXI°siècle
  • Collecte de données socio-historiques sur le quartier de Montchat, depuis le début du XX°, ou l'Entre-2-Guerres à nos jours. attention les abonnements anonymes sont supprimés. Désolés pour les pub envahissantes depuis le covid…
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1 septembre 2023

Domaine de Montchat : Propriétaires-1

✵Deux domaines occupaient la grande partie du territoire du quartier actuel : celui de Grange-Blanche et celui de Montchat.
Dans la revue de la Société d'Études historiques de la Rive-Gauche du Rhône, Georges Bazin avait retracé la suite de propriétaires au fil des siècles, en fonction des traces écrites trouvées à cette époque. Nous en avons tiré un schéma, présenté lors des animations du quartier, et nous l'avons actualisé jusqu'à notre époque… (un plan des domaines de Montchat a été publié en avant première de cette série)

Château de Montchat (1°partie)

Georges BAZIN

 «La maison noble du Montchat est située en la paroisse de la Guillotière, tenant lieu de fausbourg de la ville de Lyon, à la distance d’une demi-lieue de la dite-ville ; elle prend son avenue par une grande allée de tillots, accompagnée d’une semblable de meuriers, tirant de soir au matin.
Elle est composée d’un grand bâtiment servant pour l’habitation du maître, prenant son entrée du côté de matin, par un grand portal, consiste en salle de cuisine, chambres basses, grande cave voûtée, grande salle haute, cinq chambres hautes, une grande gallerie ; le sit-bâtiment accompagné d’une grande tour et montée en pierre de taille à noyau, deux grands greniers, et un grand cellier ; un autre grand bâtiment composé d’une montée de pierre de taille à repos, pour l’habitation des valets, à côté est une remise, une écurie avec grande à foin, sur les degrés à repos est un pigeonnier, en dessous est un gelinier. 
Tous les bâtiments renfermés dans une grande cour, avec un grand four, un grand puits à eau claire. Contenue en tout, bâtiments et cour d’environ quarante bicherées.
Il y a une très belle chapelle détachée des bâtiments avec tous les ornements nécessaires, même un calice et patène d’argent, les appartements sont aussi meublés. »

telle est la description de la Maison-Forte de Montchat faite par Pierre Besson en 1717.

SRGRh juin1966 armoiries basset det

*Devant maître Louis Rongeault, notaire royale, Jean-François BASSET vend Montchal aux Révérends Pères de la Congrégation de Notre-Dame des Feuillants, ordre de Citeaux, du monastère st-Charles de cette ville de Lyon, qui se trouvait près de la Croix-Paquet, « acte passé dans le vestibule de la porte d’entrée, le 14 may 1682 après midy »

Capture d’écran 2023-08-26 à 16

Les Pères engagèrent des dépenses considérables pour améliorer les terrains et planter des vignes. L’opération fut décevante, le sol formé d’alluvions, de sable et de cailloux, s’avéra vite incapable de produire un vin honorable ! Ils ne réussirent pas à en tirer un profit suffisant pour payer les intérêts des sommes empruntées. Aussi s’empressèrent-ils d’accepter les propositions de maître Jacques BESSON, qui avait commencé par louer la propriété pour un an. La vente fut passée une nouvelle fois dans « le vestibule de la porte d’entrée du monastère le 8 janvier 1689 ».

Depuis cette date, la terre de Montchat devait rester dans la même famille pendant 231 ans,
c’est-à-dire jusqu’en 1920 !

Capture d’écran 2023-08-26 à 16

*La famille de Jacques BESSON était originaire de Rive-de-Gier ; son père en 1652, épousa Isabeau Marthou, fut élu consul en 1664. Ce fut dans cette ville, vers 1653, que naquit Jacques. Il avait un frère Jean et deux sœurs : Antoinette (célibataire) et Jeanne qui épousa le sieur Sourgez, bourgeois de Lyon.

*Jacques BESSON vint encore jeune à Lyon, afin de complèter sa formation. Après avoir exercé pendant quelque temps la profession de procureur, il acquit en 1678 l’étude de Maître Benevent, notaire rue Mercière, près du port st-Antoine. Il fut confirmé dans sa charge en 1691, par un édit de Louis-XIV. 

En décembre 1678 il épousa Marie Hugonin, fille de Corneille Hugonin, maître-tireur d’or, trésorier du pennonage des Cordeliers.

Jacques Besson joignait à une grande capacité dans sa profession, une facilité incroyable de travail. […type "grand chicaneur pour le siècle des Plaideurs"… dit l’auteur…
De son union avec Marie Hugonin, il avait eu huit enfants, dont la plupart moururent en bas âge et les autres sans postérité, à l’exception d’une fille Élisabeth, qui épousa Antoine Hodieu, notaire et d’un fils Pierre. Jacques mourut en ✝︎1709 à Rive-de-Gier, pendant un séjour dans cette ville.

mtchat MF 1697 verdier

*Ce fut Pierre BESSON, son fils, né en 1684, qu’échut la succession paternelle et, en même temps, les charges considérables qu’elle devait entraîner. Bref les difficultés s’aplanirent, mais ce ne fut qu’en 1720 que maître Besson, procureur qualifié de “seigneur de Montchat”, de Lormat et autres lieux, capitaine-châtelain de Rive-de-Gier, st-Martin-la-Plaine et st-Genis-Terre-Noire, put jouir en toute tranquillité de l’héritage paternel.

De son mariage avec Jeanne Mayoud, le 21 janvier 1708, il avait eu six enfants, qui moururent presque tous en bas âge ou sans descendance, sauf Louise.
Pierre Besson mourut le ✝︎5 décembre 1737, à l’âge de 53 ans, dans son appartement de la rue du Bœuf ; il fut enterré à la Guillotière, dans la chapelle des Religieux du Tiers-Ordre de st-François.

*Sa fille Louise BESSON de Montchat (née le 25 juillet 1708/✝︎1786 [✝︎1782 dit le commentateur]) épousa le 22 novembre 1729, Mathieu BONAND (né le 12 septembre 1692) fils de Guillaume Bonand, bourgeois, seigneur du Sardon. Par sa mère, il était le petit-fils de noble Jean Martinière, écuyer, conseiller du roy.

Capture d’écran 2023-08-26 à 17

La famille Bonand était originaire de st-Genis-Terre-Noire, où elle possèdait des propriétés et concessions de mines ; l’un de ces domaines, appelé Pré-Farnay, était le séjour préféré de Mathieu, et il y mourut le ✝︎20 janvier 1771, ayant testé le 27 juin 1766 devant maître Dugueyt, notaire.

De son mariage, il avait eu neuf enfants : un seul devait laisser une postérité, Luc (né le 14 avril 1734) qui fut le dernier à porter le titre de "seigneur de Montchat", avec tous les droits seigneuriaux attachés aux territoires de Lormat et des Nattes.

D‘après les nombreux documents qu’il a laissés, on voit qu’il s’occupait activement de l’administration de ses biens. En 1786, après la mort de sa mère et de ses sœurs, il devint l’héritier universel de son père.

Rive-Gauche du Rhône n°17 juin 1966
avec la collaboration des Jardins de Montchat pour qq illustrations

la suite dans le prochain billet !

 

☞Si cela vous intéresse, que vous ayez des informations ou que vous en vouliez : rencontrons-nous  lors d'Un Petit Air de Fête les 2-3 septembre 2023 après-midi, 
sur la place du Château…
 

CPM aff 23*

 

 

 

 

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Commentaires
M
(report du commentaire laissé par un lecteur sur le billet suivant, mais concernant cette page)<br /> <br /> 1-"Au moment des premiers troubles révolutionnaires, Mathieu BONAND, [époux de Louise BESSON vinrent] habiter rue ste-Monique" <br /> <br /> Confusion ce n'est pas Mathieu : Louise Besson (1708-1782 à Saint-Genis-Terrenoire devenu Genilac), Mathieu Bonand (1692-1771). <br /> <br /> <br /> <br /> 2-"un appartement qu’il louait 300£ par an" <br /> <br /> -->Quel est la source s'il vous plait? [la source est indiquée en bas d'article] <br /> <br /> <br /> <br /> 3-"Touché par les charmes de la jeune fille, Luc Bonand demanda et obtint sa main… il avait alors 59 ans." <br /> <br /> Elle a 27 ans et est orpheline. A qui demander sa main? Il se marie car elle attend une enfant, Antoinette Bonand qui naitra 6 mois plus tard le 1793.12.24. *acte de Naissance à Lyon. <br /> <br /> 4-"le 6 nivôse An-II" [26/12/1793], "✝︎8 ventôse, An-X" [✝︎27/02/1802]<br /> <br /> <br /> <br /> 5-"baptisée en cachette", "du gardien. Ce dernier pourchassé jusque sur les toits du château, fut abattu d’un coup de fusil." <br /> <br /> -->Quel sont les sources s'il vous plait? [idem = il s'agit ici de la reproduction d'un article, non un résultat d'analyse d'archives]<br /> <br /> <br /> <br /> 6-"commandant en second du Bataillon de la rue Terraille" <br /> <br /> On le trouve aussi, par exemple, chef du bataillon de Washington, caserné à l'évêché pour fournir les postes de St Irénée. *L'insurrection de Lyon en 1793 : le siège p 504.
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